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12 leçons sur l'Europe
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12 leçons sur l'Europe - Retour à la page d'accueil
Leçon 1 L'Union Européenne: pourquoi? 
Leçon 2 Les grandes phases historiques
Leçon 3 L'élargissement
Leçon 4 Comment fonctionne l'Union?
Leçon 5 Que fait l'Union?
Leçon 6 Le marché intérieur
Leçon 7 L'Union économique et monétaire et l'euro
Leçon 8 Vers une société de l'information et de la connaissance
Leçon 9 L'Europe des citoyens
Leçon 10 Une Europe de liberté, de sécurité et de justice
Leçon 11 Quel rôle pour l'Union européenne dans le monde?
Leçon 12 Quel avenir pour l'Europe?
Chronologie de la construction européenne
 
 

12 leçons sur l'Europe

Leçon 1 : L'Union européenne: pourquoi? L'Union européenne: pourquoi?

La paix

Avant qu'elle ne se concrétise en un véritable projet politique, l'idée européenne resta limitée au cercle des philosophes et des visionnaires. La perspective des "États-Unis d'Europe", selon la formule de Victor Hugo, correspondait à un idéal humaniste et pacifique. Les tragiques conflits qui brisèrent le continent durant la première moitié du XXe siècle lui ont apporté un brutal démenti.

Il a fallu attendre les réflexions issues des mouvements de résistance au totalitarisme, pendant la Seconde Guerre mondiale, pour voir émerger un nouvel espoir: dépasser les antagonismes nationaux, créer les conditions d'une paix durable. Une poignée d'hommes d'État courageux, tels Robert Schuman, Konrad Adenauer, Alcide de Gasperi, Winston Churchill, se sont engagés entre 1945 et 1950 pour convaincre leurs peuples d'entrer dans une ère nouvelle, celle d'une organisation structurée de l'Europe de l'Ouest fondée sur des intérêts communs, garantie par des traités assurant l'égalité de chaque État et le respect du droit.

Robert Schuman (ministre des affaires étrangères du gouvernement français) a repris une idée de Jean Monnet et, le 9 mai 1950, a proposé la création d'une Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). Placer sous une autorité commune, la Haute Autorité, la production du charbon et de l'acier de pays autrefois ennemis avait une grande portée symbolique. Les matériaux de la guerre se transformaient en instruments de réconciliation et de paix.

Cette idée généreuse et audacieuse a été couronnée de succès. Plus d'un demi-siècle de coopération pacifique a été assuré entre les États membres des Communautés européennes. Avec le traité de Maastricht en 1992, l'Union européenne (UE) est née, assise sur des institutions élargies et renforcées.

L'Union européenne a favorisé l'unification allemande après la chute du mur de Berlin en 1989. Tout naturellement après la décomposition de l'empire soviétique en 1991, les anciens pays d'Europe centrale et orientale, soumis pendant des décennies à la tutelle autoritaire du pacte de Varsovie, ont à leur tour retrouvé au sein de la famille démocratique européenne la maîtrise de leur destin.
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La sécurité

Femme ouvrant des rideaux décorés des étoiles du drapeau de l'Union EuropéenneL'Europe du XXIe siècle reste confrontée aux défis de la sécurité. Celle-ci ne sera jamais un bien définitivement assuré. Chaque étape du développement mondial porte en elle des chances mais aussi des risques. L'UE doit garantir efficacement la sécurité des vingt-cinq. Elle doit travailler de manière constructive avec les régions se situant sur ses frontières: le sud de la Méditerranée, les Balkans, le Caucase, le Moyen-Orient. Les événements tragiques survenus à New York et à Washington le 11 septembre 2001 ont montré au monde entier la fragilité de la vie humaine quand se déchaînent le fanatisme et l'esprit de revanche.

Les institutions de l'UE jouent un rôle décisionnel central dans une grande région de la planète qui a su inventer et faire prospérer des mécanismes de paix efficaces et durables. Mais elle doit également protéger ses intérêts militaires et stratégiques à travers ses alliances, telle l'Alliance atlantique en particulier, et l'émergence d'une véritable politique européenne de sécurité et de défense commune (PESD).

Sécurité intérieure et sécurité extérieure sont les deux faces de la même médaille: la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée imposent une coopération étroite entre les services de police des États membres. La constitution d'un espace de justice et d'affaires intérieures (JAI) au sein de l'UE, où chaque citoyen est protégé par la loi et a le même accès à la justice, ouvre un nouveau chantier qui exige une coordination accrue des actions des gouvernements. Des organes tels Europol, le système de police européen, ou Eurojust, qui coordonne l'action judiciaire des États membres, sont également appelés à renforcer leur rôle et leurs moyens d'intervention.
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La solidarité économique et sociale

L'Europe s'est construite sur la base d'objectifs politiques. Mais ce sont des fondements économiques qui lui ont donné sa dynamique et assuré son succès. Le grand marché intérieur au sein des quinze États membres et la circulation d'une monnaie unique, l'euro, entre douze d'entre eux, sont le socle de l'UE.

Pour assurer la croissance et faire face à la concurrence mondiale, dans un siècle où les tendances démographiques privilégient d'autres continents, les pays européens doivent continuer à s'unir. Pris isolément, aucun de nos États n'est en mesure de faire suffisamment le poids pour défendre ses intérêts dans le commerce mondial. De même, les stratégies commerciales et les investissements des entreprises européennes ont besoin d'un espace plus vaste que le marché national pour bénéficier des économies d'échelle et trouver de nouveaux clients. L'UE a favorisé l'ouverture d'un grand marché unique: elle s'emploie à faire disparaître les obstacles aux échanges et les rigidités administratives qui entravent l'action des acteurs économiques.

La solidarité est le corollaire nécessaire à ce grand espace de libre concurrence. Elle s'illustre de façon concrète pour les citoyens: quand ceux-ci sont les victimes d'inondations ou d'autres catastrophes naturelles, le budget de l'UE dégage des crédits d'aide aux sinistrés. En plus, le vaste marché continental de 450 millions de consommateurs doit être profitable au plus grand nombre d'acteurs économiques et sociaux. Les Fonds structurels gérés par la Commission agissent en complément et en incitation aux interventions des États et des régions pour réduire les écarts de développement. L'UE, à travers le budget communautaire et les crédits de la Banque européenne d'investissements (BEI), favorise l'extension des infrastructures de transport (autoroutes, trains à grande vitesse) qui ont pour effet de désenclaver les régions périphériques et de stimuler les échanges transeuropéens.
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Agir mieux ensemble pour promouvoir un modèle de société

Les sociétés postindustrielles européennes deviennent de plus en plus complexes. Les citoyens ont connu une élévation continue de leur niveau de vie, mais des écarts subsistent et peuvent même s'accroître avec l'adhésion des anciens pays communistes. C'est pour cela qu'il est important que les pays membres de l'UE travaillent ensemble pour résoudre des problèmes sociaux.

À terme, tous les pays participant à l'Union sont gagnants. On se rend compte, après un demi-siècle d'intégration européenne, que l'ensemble communautaire pèse beaucoup plus sur les plans économique, social, technologique, commercial mais aussi politique que la simple addition des États membres. Il y a bien une valeur ajoutée européenne, une prime à l'action commune.

Pourquoi? Parce que l'UE est la première puissance commerciale du monde et joue, à ce titre, un rôle déterminant dans les négociations internationales. Parce qu'elle pèse de tout son poids commercial et agricole au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et dans la mise en œuvre du protocole de Kyoto sur la pollution atmosphérique et les changements climatiques. Parce qu'elle a su lancer des initiatives positives au sommet de Johannesburg sur le développement durable en août 2002. Parce qu'elle prend position sur les questions sensibles pour le citoyen telles que la protection de l'environnement, les énergies renouvelables, le principe de précaution dans la sécurité alimentaire, l'aspect éthique de la biotechnologie, la sauvegarde des espèces animales menacées, etc.

Le vieil adage "l'Union fait la force" garde aujourd'hui son sens pour les Européens. Cette force est fondée sur une capacité d'action commune gérée par des institutions démocratiques: le Conseil européen, le Parlement européen, le Conseil de ministres, la Commission européenne, la Cour de justice et la Cour des comptes.

L'Union veut promouvoir une vision humaniste et progressiste de l'homme, placé au cœur d'une révolution de la planète, qu'il lui appartient de maîtriser et non de subir. Les seules forces du marché ou le recours à l'action unilatérale ne peuvent garantir la satisfaction des besoins des peuples.

L'UE est donc porteuse d'un message et d'un modèle auxquels ses citoyens adhèrent en grande majorité. Les droits de l'homme, la solidarité sociale, la liberté d'entreprendre, le partage équitable des fruits de la croissance, le droit à un environnement protégé, le respect des diversités culturelles, linguistiques et religieuses, l'harmonieuse synthèse entre la tradition et le progrès, constituent pour les Européens un véritable patrimoine de valeurs.

La Charte des droits fondamentaux de l'UE, proclamée à Nice le 7 décembre 2000, énumère tous ceux dans lesquels les 25 États membres et les citoyens se reconnaissent aujourd'hui. Ce patrimoine distingue les Européens les uns des autres, mais les rassemble aussi quand ils se comparent au reste du monde.

Le "principe de subsidiarité", inscrit dans les textes à Maastricht, est un principe essentiel pour l'exercice des compétences de l'Union. Il implique que l'UE et ses institutions n'agissent que dans la mesure où une action européenne est plus adaptée et efficace qu'une action nationale. Il garantit qu'il n'y a pas d'ingérence inutile dans la vie des citoyens. L'identité européenne est une richesse à préserver et un atout à jouer. Elle ne doit en aucun cas être confondue avec l'uniformité qui serait source de frustrations et de rejets par les peuples.

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